telechargement Des études ont rapporté que 94 % des gens ont déjà eu l’impression d’être observés et de s’apercevoir qu’ils l’étaient vraiment, après s’être retournés. Simple croyance populaire ou véritable faculté physique, des neuro-scientifiques de l’université d’Oxford ont démêlé le vrai du faux. Dans une étude publiée le 20 septembre 2016, ils avancent plusieurs raisons qui permettent d’expliquer cette faculté innée que nous avons à remarquer des yeux qui nous fixent. La première raison est physique. Notre sclérotique, plus simplement le blanc de l’œil, est bien plus grand et plus visible chez les hommes que chez n’importe quel être vivant. Pourquoi ? Car les animaux ont des yeux sombres et un iris plus large pour ne pas attirer l’attention de leurs prédateurs. Par voie de conséquence, l’œil humain est bien plus facile à détecter pour ses congénères que l’œil d’autres êtres vivants. Ensuite, nous nous servirions également du positionnement général du corps et de la tête d’une personne pour déterminer la direction dans laquelle elle regarde, voire ce qu’elle fixe précisément. Cela explique notamment pourquoi nous sommes capables de comprendre qu’une personne nous observe, alors même que des lunettes de soleil cachent son regard. « La mémoire pourrait également entrer en jeu. Si vous avez l’impression d’être observé et que vous vous retournez pour vérifier, une autre personne dans votre champ de vision peut remarquer que vous cherchez quelque chose et diriger son regard vers vous. Quand vos regards se croisent, vous êtes persuadés que cette personne vous regardait depuis le début. On se souvient plus de ce genre de situations plutôt que de celles où finalement, personne ne nous observait », explique enfin le docteur Harriet Dempsey-Jones, chercheur à la clinique des neuro-sciences de l’université d’Oxford. Conclusion ? Pas de sixième sens, mais plutôt des prédispositions psychiques et physiques et une bonne dose d’auto-persuasion. Le corps humain, c’est quand même bien pensé. Source : Nuffield Department of Clinical Neurosciences at the Oxford University