Crédits : Stuart Hay/ANU S’il y a bien une chose qui s’oppose aux rêves d’exploration spatiale de l’humanité, ce sont les radiations cosmiques. L’espace est saturé de ces radiations potentiellement mortelles pour les astronautes une fois passé le champ protecteur de la magnétosphère terrestre. C’est la raison pour laquelle de nombreux ingénieurs cherchent un moyen de les en prémunir. Il se pourrait que des scientifiques australiens aient trouvé un début de solution très prometteur : un bouclier fait d’un nano-matériau capable de dévier à l’envi la lumière et une partie des radiations dangereuses qu’elle transporte. Les chercheurs de l’université nationale australienne détaillent leur prototype dans une étude parue le 3 juillet, reprise par la chaîne de l’université, ANU TV. Crédits : Stuart Hay/ANU Mise au point par les scientifiques Yuri Kivshar et Lei Xu, la méta-surface est si fine que des centaines de couches pourraient tenir sur une tête d’épingle. Ce matériau pourrait donc être sans souci appliqué aux infrastructures spatiales, ainsi qu’aux combinaisons des spationautes. « Notre invention a de très nombreuses applications potentielles », explique Mohsen Rahmani, un des chercheurs qui ont participé à sa conception. Par exemple, « elle pourrait protéger les astronautes ou les satellites avec un film ultra-fin, qui peut être ajusté pour refléter les radiations ultraviolettes ou infrarouges dangereuses dans différents environnements. » Crédits : ANU Le secret des pouvoirs protecteurs du nano-matériau est la température thermodynamique. Lorsqu’il est chauffé ou refroidi, sa surface – composée d’un maillage de nanoparticules – peut être réglée pour refléter ou conduire les ondes lumineuses, dont la lumière visible. Ce qui signifie également que le matériau est capable de transformer instantanément une surface pour la rendre opaque ou transparente. « Vous pourriez par exemple avoir une fenêtre qui se transforme en miroir sur demande dans votre salle de bain », explique Andrey Miroshnichenko, un autre membre de l’équipe, « ou contrôler le volume de lumière qui passe à travers les fenêtres de votre maison selon la saison. » NEED. Le nano-matériau n’a pour le moment fait ses preuves qu’en laboratoire, mais l’équipe est formelle, avec le bon investissement, il quittera très prochainement les murs de l’université pour s’envoler vers l’espace en passant par votre salle de bain. Crédits : ANU Source : ANU TV