Crédits : The Washington Post

Dans la campagne profonde de Nouvelle-Angleterre, du début du XIXe siècle, il était considéré comme un vampire, capable de hanter ses proches même après sa mort. 200 ans après son trépas, son ADN a été analysé, et le soit-disant buveur de sang a pu retrouver son identité, rapporte le Washington Post. Le corps appartiendrait ainsi à un fermier du nom de John Barber, probablement mort à 55 ans d’une terrible tuberculose.

Ses os ont été retrouvés en 1994, dans une tombe où ils avaient été placés d’une manière bien spécifique. La famille du défunt, craignant d’être hantée par son fantôme, a d’abord tenté de brûler son cœur, sans y parvenir, car celui-ci était décomposé. Ils ont donc placé son crâne, puis ses membres en forme de croix, avant de refermer la tombe et de l’entourer de pierres. Ses proches ont ensuite utilisé des punaises en laiton pour former l’inscription « JB 55 », correspondant à ses initiales et son âge.

À l’époque, la peur des vampires s’était emparée des habitants de Nouvelle-Angleterre, qui liaient ces créatures surnaturelles à la propagation de la tuberculose. Extrêmement contagieuse, la maladie terrifiait les proches des malades, qui pensaient que les morts pouvaient quitter leur tombe pour venir les infecter et boire leur sang dans leur sommeil.

Ceux que l’on considérait comme des vampires étaient donc tués une deuxième fois, lors d’ « exhumations thérapeutiques ». « Les gens faisaient ça par peur, et par amour. Les familles mouraient, n’avaient aucun moyen d’arrêter la maladie et se disaient que ces rites pourraient arrêter les morts… Ils étaient désespérés », analyse Nicholas F. Bellantoni, archéologue aujourd’hui retraité qui a travaillé sur l’affaire JB depuis ses débuts.

Sources : The Washington Post