Crédits : University of Basel, Department of Physics C’est une première historique pour la science. Une étude publiée le 12 mai par des physiciens de l’université de nanoscience à Bâle fait état d’une découverte majeure : l’observation de liaisons d’hydrogène à l’intérieur d’une molécule, grâce à un impressionnant microscope à force atomique. Ce fait nouveau permettra enfin de comprendre la nature des éléments de base ainsi que les structures qui résultent de ces liaisons, dont notre propre ADN. L’expérience révèle combien les liaisons d’hydrogènes sont plus faibles que les liaisons chimiques. Et jusqu’à présent, il était impossible de les observer. Désormais, les scientifiques peuvent très clairement les visualiser en utilisant un microscope à force atomique de dernière génération, grâce auquel ils peuvent également mesurer leur force exacte. « L’atome d’hydrogène – le plus petit et le plus abondant – est d’une importance cruciale en physique et en chimie », expliquent-ils. Car en effet, l’hydrogène compose 75 % de toute la masse visible de l’univers et plus de 90 % de tous les atomes. En utilisant un composant de l’hydrogène appelé monergol, l’équipe de chercheurs a réussi à mesurer la force et la distance entre un atome d’oxygène et deux atomes d’hydrogène. « Nos calculs confirment le signe d’une direction des liaisons, qui caractérise une très faible liaison d’hydrogène. La mesure directe de l’interaction avec un atome d’hydrogène ouvre la voie à une identification des molécules 3D tels que les ADN et les polymères », affirment-ils. Source : Science Advances