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Devant l’effondrement de leurs activités fermières, un monastère du Royaume-Uni a vendu toutes ses vaches pour investir dans la bière trappiste, relate BFM. Et le succès est au rendez-vous : la Tynt Meadow, qui vient d’être reconnue parmi les meilleurs breuvages au monde, est aujourd’hui produite à 300 000 bouteilles par an.

L’économie est dure et n’épargne pas les religieux. Au centre de l’Angleterre, l’abbaye Mont-Saint-Bernard en a subi les frais. Il y a trois ans, au bord de la faillite, elle a décidé de miser sur le marché de la bière trappiste.

Et ça marche. Les frères se sont unis afin de fabriquer un houblon aujourd’hui reconnu internationalement. Preuve en est : après trois ans de labeur, leur Tynt Meadow (du nom du terrain sur lequel a été fondé l’ordre il y a deux siècles), une bière à 7,4 degrés, est aujourd’hui la 12e bière au monde à être estampillée du très précieux label Association Trappiste Internationale (ITA).

Une révolution dans cette paisible abbaye qui a complètement réorganisé les habitudes des moines : les jours de productions par exemple, certains doivent rester surveiller les machines. C’est donc là qu’ils prient, dans la brasserie, tablette à la main afin de chanteur en chœur avec les autres membres.

L’abbé Erik, qui savoure l’investissement des moines, apprécie « l’importante dimension manuelle de ce travail artisanal ». Travailleurs acharnés, ces derniers consomment pour autant leur liqueur avec modération, comme le confesse Frère Joseph : « Les jours de fête, à Noël et Pâques par exemple, nous pouvons la boire. Mais nous ne sommes pas de grands buveurs. »

Leur production de 300 000 bouteilles annuelle est très prisée au Royaume-uni, et sa renommée commence même à dépasser les frontières de l’île. Si le gosier vous en dit, elle peut être commandée en France ici.

Sources : BFMTV/AFP