Serions-nous désormais capables d’expliquer l’origine des Mandibulés, ce groupe d’animaux qui comprend les mouches, les fourmis, les mille-pattes ou les écrevisses ? Des paléontologues de l’université de Toronto ainsi que du Musée royal de l’Ontario ont découvert une nouvelle créature qui le laisse penser. Une espèce fossile du nom de Tokummia katalepsis. Cet arthropode fossilisé est vieux de 508 millions d’années. La créature avait la particularité de posséder 50 pattes ainsi que des mandibules énormes, dont il se servait pour saisir, couper ou écraser ses aliments. Crédit : Jean-Bernard Caron/Copyright Royal Ontario Museum « En dépit de leur diversité colossale, l’origine des Mandibulés était un mystère. Jusqu’ici, nous n’avions que quelques pistes sur l’apparence des premiers arthropodes dotés de mandibules et on n’avait aucune idée des principales caractéristiques qui ont déclenché la diversification exceptionnelle de ce groupe », explique Cédric Aria, diplômé d’un doctorat au départ d’écologie et de biologie évolutive de l’université de Toronto, et l’auteur principal de l’étude publiée le 26 avril dans Nature. Le Tokummia katalepsis, qui fait partie des arthropodes les plus grands, a vécu parmi beaucoup d’autres créatures marines pendant l’explosion cambrienne. « L’explosion cambrienne est une période de changement évolutif rapide qui s’est produit il y a environ 500 millions d’années, au moment où la plupart des grands groupes d’animaux sont apparus dans le registre fossile », détaille Jean-Bernard Caron, conservateur de la paléontologie invertébrée au Musée royal de l’Ontario et co-auteur de l’étude. Crédit : Jean-Bernard Caron/Copyright Royal Ontario Museum Source : Nature