Un buraliste parisien, qui a réalisé jusqu’à 40 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel grâce à un seul client, accuse le PMU de lui avoir volé sa poule aux œufs d’or, rapporte Le Parisien.

Les chiffres sont à peine croyables. Un parieur de courses hippiques avait ses habitudes au Deauville Flyer, un bureau de tabac du VIe arrondissement parisien : « Il pariait jusqu’à 100 000 euros par jour sur toutes les courses de plat sur tous les hippodromes et avec des dizaines d’ordres sur chaque course », raconte Rodolphe Benat.

Le commerçant, dont le parieur réalisait 95 % du chiffre d’affaires, accuse le PMU d’avoir récupéré la gestion de son client, le privant de presque tous ses revenus, lui qui avait complètement organisé son commerce autour de ce seul parieur.

« J’avais engagé deux personnes à temps plein pour prendre ses mises », se désole Benat. Grâce à un deal passé avec son client préféré, le parieur pouvait jouer à crédit tandis que le buraliste du plus gros point de vente PMU français encaissait un pourcentage des mises placées : en 2013, il réalise ainsi 40 millions d’euros de chiffres d’affaires.

Mais en 2016, le PMU s’intéresse à cette situation. Travaillant main dans la main avec le buraliste dans un premier temps, la structure est aujourd’hui accusée par ce dernier d’avoir influencé le turfiste à parier en direct avec elle via la plateforme Allopari. Le parieur déserte en effet peu à peu son bar favori.

Au printemps dernier, Benat décide de poursuivre le PMU en justice pour la perte de gains subie. Problème : l’enquête semble démontrer que le PMU a laissé le turfiste miser à crédit, une pratique totalement illégale.

Source : Le Parisien