Samurai-Warriors Crédits : Nobuyuki Watanabe Au Japon, une récente découverte a permis d’identifier 48 katanas de l’époque féodale ayant appartenu à des samouraïs chrétiens. Une découverte surprenante puisqu’à cette période, les chrétiens étaient persécutés dans tout le pays. La découverte a été faite récemment par des chercheurs de l’Association de préservation des sabres japonais (Nihon Token Hozon Kai). Selon l’Asahi Shinbun, un des grands quotidiens nationaux japonais, parmi les 367 tsuba (les gardes ouvragées des katanas) conservées au musée Sawada Miki Kinenkandans, dans la préfecture de Kanagawa, 48 étaient marquées d’un symbole chrétien. sword-guard Crédits : Nobuyuki Watanabe Dans le Japon féodal, une période qui s’étend du XIIIe au XIXe siècle, les samouraïs appartenaient à la classe guerrière dirigeant à l’époque le pays. Or, entre 1587 et 1873, les chrétiens étaient persécutés, obligeant un certain nombre d’entre eux à dissimuler leur foi. En 1614, la chrétienté fut même déclarée illégale au Japon. Les croyants étaient marqués au fer rouge, crucifiés et plongés dans l’eau bouillante en guise de châtiment, comme l’explique le scénariste anglais Jonathan Clements, auteur du livre Christ’s Samurai: The True Story of the Shimabara Rebellion. Au cours d’une recherche de six mois, les scientifiques ont découvert des crucifix soigneusement dissimulées à l’intérieur des tsuba, confirmant l’existence d’une communauté de samouraïs chrétiens. Ces gardes sculptées étaient un moyen pour eux de revendiquer secrètement leur croyance. Des dessins de croix sur des statues et des objets bouddhistes ont également été retrouvés. Samourais Guerriers samouraïs des années 1880 avec différents types d’armes et d’armures — Droits réservés Selon les experts, une dizaine de ces gardes datent de la période Sengoku (1467-1568), pendant laquelle le pays traversa une crise sociale, politique et militaire importante. Les autres semblent avoir été forgées plus tard, alors que les persécutions contre les chrétiens se poursuivaient. Source : Asahi Shinbun On leur avait ordonné de continuer à se battre quoi qu’il en coûte. ↓ sol