Un python de très près — Crédits : Florida Fish and Wildlife/Flickr Le python birman est un des plus gros serpents du monde. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir les yeux plus gros que le ventre. Après un bon repas, il entre dans une période de jeûne qui peut parfois durer plus d’une année entière (il jeûnerait pendant 95 % de sa vie). Durant cette période, pour économiser de l’énergie, il laisse ses organes se désagréger, et ne les réactive que plus tard. Ce processus a été élucidé par des chercheurs de l’université du Texas à Arlington, qui ont récemment publié les résultats de leur étude. Lorsque le python s’apprête à se nourrir à nouveau, ses principaux organes atrophiés grossissent de 40 à 100 % pour se préparer à la digestion. Au moyen d’un superordinateur et d’analyse de données, les chercheurs ont identifié 1 700 gènes capables d’influencer de cette manière la structure métabolique du serpent. Naturellement, les êtres humains bénéficieraient grandement de ces enseignements génétiques. D’après les chercheurs cités par Motherboard, les cellules de certains mammifères ont réagi au sang de python au cours d’expériences passées. Des souris auxquelles on a administré du plasma sanguin de serpent ont vu la taille de leur cœur augmenter sensiblement. Des recherches qui nécessitent encore d’être approfondies mais pourraient aider les êtres humains dans le futur. Ce qu’il se produit chez les souris « ressemble à ce que le cœur des serpents subit après qu’ils ont mangé », explique Todd Castoe, l’auteur principal de l’étude. « Nous ne sommes pas sûrs que les molécules impliquées dans l’opération soient les mêmes dans l’un et l’autre cas, mais cela nous intéresse grandement. » Le python birman n’est pas le seul serpent à pouvoir régénérer ses organes. Le boa constrictor et les crotales en sont eux aussi capables. Découvrir à quel point ce processus est semblable chez les différentes espèces de serpents aidera les chercheurs à focaliser leurs recherches sur certains gènes plutôt que d’autres. Et peut-être que dans le futur, nous apprendrons à notre tour à régénérer nos organes après les repas de Noël. Source : Motherboard