Crédits : Pasca Lab/Stanford University En se multipliant, les cellules du cerveau élaborent un réseau complexe visant à transmettre et à traiter l’ensemble des signaux émis par les neurones. Dans leur laboratoire, les chercheurs de l’université de Stanford ont réussi à recréer ce processus en trois dimensions dans une boîte de Petri à partir de cellules vivantes. Publiés le 26 avril derniers, leurs résultats ouvrent la voie à une plus grande connaissance du développement cérébral humain. Dans le ventre de la mère, dès la septième semaine de gestation, le cerveau humain grandit et se forme. La période fœtale est alors décisive pour que les connexions neuronales s’établissent normalement dans le cerveau de l’enfant. Une opération complexe à reproduire en laboratoire, qui a pourtant pu être réalisée. Après avoir laissé se développer au sein de minuscules sphères un paquet de neurones provenant des deux régions cérébrales, les chercheurs de Stanford ont réussi à les rassembler en trois dimensions. Il a alors suffi de trois jours pour que les deux lots commencent à s’atteindre et à se connecter entre eux. L’équipe venait en quelque sorte de faire naître un tout nouveau cerveau. Mais en observant plus longuement les étapes de cette construction neuronale balbutiante, peut-être parviendra-t-elle ensuite à comprendre quels incidents précis conduisent certains bébés à venir au monde avec un handicap mental. Deux groupes de cellules du cerveau créant du lien — Crédits : Stanford University Source : Nature