Crédits : NobelPrize.org Le verdict est tombé. Les chercheurs américains Jeffrey C. Hall, Michael Rosbash et Michael W. Young ont conjointement remporté, le 2 octobre, le prix Nobel de médecine 2017, indique le site officiel de la récompense. Ils ont été félicités pour leur travail sur l’horloge biologique et plus précisément pour « leurs découvertes des mécanismes moléculaires qui régulent le rythme circadien ». L’horloge biologique, ou horloge interne, est réglée sur un rythme de 24 heures, soit circadien. C’est elle qui régule les comportements de tous les êtres vivants en fonction du moment de la journée ou de la nuit. Si nous sommes au fait de cette modulation depuis le XVIIIe siècle et les premières observations de Jean-Jacques d’Ortous de Mairan, qui remarquait que les feuilles du mimosa se fermaient au crépuscule, nous ignorions jusqu’ici tout du mécanisme qui permet à cette horloge de tourner. Hall, Rosbash et Young, eux, sont parvenus en 1984 à identifier le gène qui se cache derrière tout cela, le bien nommé Période. Les trois chercheurs ont ensuite proposé un modèle expliquant comment l’accumulation, au fil du temps, de la protéine codée par ce gène, inhibait sa propre activité. C’est cette boucle qui permet à notre horloge interne de rester réglée sur un rythme de 24 heures. Crédits : NobelPrize.org Cela parait trop simple. En réalité, un second gène est de la partie et contribue à la répétition « infinie » de ce cycle : Timeless, identifié par Young en 1994. Et même un troisième, découvert un peu plus tard, nommé Doubletime, qui lui agit pour assurer le respect minutieux du rythme circadien. Au fil du temps, les trois chercheurs sont parvenus à identifier et expliquer tous les rouages de notre horloge biologique. Ces découvertes fondamentales ouvrent la voie à des recherches plus spécifiques sur l’action de certaines entités sur le dysfonctionnement de notre métabolisme. Parmi celles-ci, l’effet sur notre endormissement de la lumière bleue, par exemple, que tentent de contrer des plug-ins comme f.lux ou le mode Night Shift des iPhone. Source : NobelPrize.org