Crédits : HyperFace Project/Ece Tankal/Adam Harvey Pour passer inaperçu dans un monde où la surveillance se généralise de plus en plus, arborer un look flashy est paradoxalement la solution. Prévoyant un avenir sombre, plusieurs créateurs de mode et designers ont déjà confectionnés des vêtements « anti-piratage » dont la plupart sont hauts en couleurs. Il suffira peut-être bientôt de porter une écharpe, de se parer d’un chapeau ou d’enfiler un manteau pour disparaître des radars et échapper au contrôle de sa vie privée. Le camouflage du futur est particulièrement voyant. Bardé de carrés noirs suggérant des visages aux yeux minuscules, l’imprimé violet criard HyperFace sert à déboussoler les systèmes de reconnaissance faciale susceptibles d’identifier n’importe quel individu à peine entré dans un hall d’immeuble. Une fois capturé par une caméra et son image transmise à un algorithme de surveillance, le textile oblige le logiciel a faire le tri entre les 1200 visages éventuels de son propriétaire. De quoi ralentir les services de renseignement. Crédits : Ece Tankal De son côté, le projet KOVR vise à combattre les systèmes intrusifs qui tentent de regarder sous les vêtements en les scannant de haut en bas. Les longs manteaux de la firme allemande sont conçus comme des boucliers. Leurs fibres métalliques sont capables de rendre illisibles les données contenues à l’intérieur des puces des cartes bancaires, sur les téléphones mobiles ou tout simplement dans le code biométrique d’un passeport. Mais la crainte de nouvelles technologies attentatoires aux libertés individuelles a poussé la création plus loin… Crédits : KOVR Les concepteurs des accessoires Fabrica ont imaginé une société dans laquelle il serait possible de lire dans les pensées de chaque citoyen. Pour parer à cette éventualité, leurs prototypes provoquent dans le cerveau des réactions qui le détourne de son activité initiale, l’empêchant ainsi d’être lu comme une simple clé USB. Il existe donc de multiples solutions pour protéger ses « données personnelles ». Rien ne dit qu’un jour elles ne se fassent pas plus discrètes. Crédits : Fabrica Source : BBC