Une expérience s’est donné pour objectif de dresser un portrait “quantifiable” d’une personne qu’on pourrait communément admettre comme étant un gros con. L’étude, menée par des chercheurs de l’université de Géorgie et publiée dans la revue Collabra : Psychology, révèle finalement que les plus gros cons seraient des hommes d’âge moyen manipulateurs et agressifs, relatait ScienceAlert le 14 avril.

Soyons honnêtes : tout le monde connaît cette personne dans son entourage. Cette personne qui nous insupporte, que l’on trouve stupide, et que l’on n’a jamais envie de revoir. Le gros con, quoi. Afin de comprendre ce qui peut être à l’origine de ce sentiment, une équipe de chercheurs de l’université de Géorgie a décidé d’enquêter sur la présence ou non de déterminants communs à tous les gros cons. En demandant à près de 400 personnes de penser au « plus gros connard » de leur entourage, et aux traits de personnalité qu’il affiche régulièrement, les chercheurs ont pu dresser une cartographie de ce que sont les gros cons. Celle-ci s’est finalement avérée assez claire : la plupart du temps, les personnes pointées du doigt sont des hommes d’âge moyen peu ouverts d’esprit, se montrant manipulateurs et souvent agressifs. Selon le panel de personnes interrogées, ces “gros connards” savent que leur comportement dérange les autres, mais ils s’en fichent.

« Les gens n’ont pas vraiment eu de mal à déterminer qui était le “plus gros connard” de leur vie », a expliqué Brinkley Sharpe, l’auteur principal de l’étude. L’enquête révèle effectivement que la moitié des personnes désignées sont les ex, les anciens patrons, et même des membres de la famille des personnes interrogées. Pire encore, les “plus gros connards” d’une personne sur trois ont toujours une présence constante dans leur vie. Ils vont de leurs collègues de travail à leurs amis, en passant même par… leur partenaire du moment.

L’étude présente néanmoins certaines limites. Les chercheurs ont par exemple eux-mêmes constaté que les répondants ont tendance à formuler des plaintes qui sont spécifiques à leur propre vision du monde, et à leurs propres valeurs. C’est ainsi qu’une personne peut traiter une autre de “connard” vis-à-vis de ses croyances politiques, ou de comportements sociaux qui sont différents des siens. « Il y a clairement beaucoup de variations dans la façon dont les gens utilisent ce mot », confirme ainsi Sharpe. Elle conclut alors que « l’implication de l’étude est que les insultes ont de l’importance », dans la mesure où ces insultes disent en elles-mêmes quelque chose sur la personne qui les prononce.

Source : ScienceAlert