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David Hingst entendait pourtant bien obtenir réparation et réclamait 1,8 million de dollars de dommages et intérêts. En ce 29 mars 2019, la Cour d’appel de l’État de Victoria en Australie a rendu son verdict : non, un pet ne peut pas être considéré comme de l’intimidation ou du harcèlement, rapporte The Independent.

En effet, en 2017, Hingst, un ingénieur de Melbourne de 56 ans, avait poursuivi son ancien employeur Construction Engineering. D’après lui, la société aurait laissé son supérieur hiérarchique, Greg Short, le harceler pendant des années à coup d’intimidations verbales et de flatulences nauséabondes. Il s’agissait, disait-il, d’un complot pour le faire démissionner. À l’époque, Greg Short avait admis s’être rendu dans le bureau de son collègue une ou deux fois, mais sans mauvaises intentions. Après avoir entendu les deux parties, la juge Rita Zammit a finalement classé l’affaire sans suite, estimant qu’il s’agissait de « plaisanteries typiques » plus que d’intimidations.

Hingst a donc décidé de faire appel de cette décision, jugeant ne pas avoir bénéficié d’un procès équitable la première fois. Il y a quelques jours, il a raconté une nouvelle fois son histoire. « J’étais assis face contre le mur et il entrait dans la pièce, qui était petite et n’avait pas de fenêtre », a déclaré David Hingst après son audition devant la Cour le 25 mars. Il a ajouté que Greg Short pétait ensuite à tout va dans son dos, avant de tourner les talons. « Il le faisait cinq ou six fois par jour. »

Mais la Cour d’appel a décidé de rejeter l’affaire de David Hingst, expliquant que quand même bien cette histoire de flatulences intempestives se révélait fondée, cela ne signifiait pas forcément qu’il était victime de harcèlement, ni même d’intimidation. Hingst a déclaré qu’il allait à présent faire appel de ce jugement devant la Haute cour d’Australie, plus haute juridiction du pays.

Source : The Independent