Crédits : Lord Ashcroft

Lorsqu’elle a pénétré dans la propriété, l’odeur nauséabonde qui emplissait les lieux et les nuées de mouches ont fini de convaincre Reinet Meyer qu’il ne s’agissait pas d’une « ferme écologique », comme se présente Wag-’n-Bietjie. Mais l’inspectrice de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) ne s’attendait pas à découvrir un tel enfer. Le complexe situé en périphérie de Bloemfontein, la capitale de l’Afrique du Sud, était en réalité un abattoir pour lions d’une cruauté sans nom, révélait le Daily Mail le 28 avril.

Le bâtiment principal était utilisé pour mettre à mort les animaux. À l’intérieur, un superviseur et huit employés dépouillaient les carcasses des 54 lions abattus au cours des deux jours précédents. Les peaux seraient ensuite vendues au plus offrant. Les images que Meyer a prises sur l’instant sont trop effroyables pour être montrées ici. « C’était choquant », révèle-t-elle au journal anglais. « On n’arrivait pas à en croire nos yeux. L’odeur du sang était partout. Les lions avaient été tués dans le camp et leur cadavres étaient empilés dans cette pièce. »

À l’extérieur, Meyer a trouvé deux cages étroites dans lesquelles deux lions se morfondaient, incapables de bouger. Les pauvres bêtes n’avaient pas mangé ni bu depuis trois jours.

Crédits : Lord Ashcroft

Cet abattoir fait partie d’un réseau d’établissements autorisés en Afrique du Sud. Chaque année, le pays permet la mise à mort et l’exportation de 800 squelettes de lions élevés en captivité, dont les os sont très prisés en Asie du Sud-Est. Mais les inspecteurs·rices de la SPCA soupçonnent que beaucoup d’autres lions sont cruellement abattus pour alimenter cet abominable trafic. Malgré le rapport dressé par l’organisme, le sort qui sera réservé aux 246 lions encore en vie découverts dans la ferme de Wag-’n-Bietjie reste incertain.

Source : The Daily Mail