Cinq djihadistes français ont saisi mercredi 5 février le Comité contre la torture de l’ONU afin de contraindre l’État français à assurer leur rapatriement, écrivait 20Minutes jeudi 6 février. Ils dénoncent des pratiques de torture dans leur prison irakienne, telles que la simulation de noyade ou les coups sur la plante des pieds, et font état de conditions de détention inhumaines.

Selon leur avocat Me Nabil Boudi, « des Français subissent des traitements inhumains et dégradants dans les prisons irakiennes. La France est parfaitement informée de cette situation et n’agit pas en conséquence pour y mettre un terme. » Ce dernier a déposé un recours au nom de Brahim Nejara, Bilel Kabaoui, Léonard Lopez, Fodil Tahar Aouidate et Mourad Delhomme, condamnés à mort en juin dernier et détenus depuis le mois d’octobre dans la prison de haute sécurité de Rassafat.

Boudi a également demandé au Comité, basé à Genève, de condamner la France pour son refus de les rapatrier et de les juger sur son sol. « Certains d’entre nous se sont fait torturer et humilier, la pression est tellement forte qu’il y en a parmi eux qui se sont isolés et se sont mis à parler tout seuls et que la mort leur est préférable », avaient écrit les prisonniers dans une lettre qu’ils ont réussie à envoyer à leur famille.

Selon ces derniers, le représentant français venu leur rendre visite mi-décembre leur a explicitement dit qu’il ne pouvait rien faire pour eux « en souriant ».

Source : 20Minutes