Vous avez l’esprit scientifique et le goût de la découverte mais vous ne savez pas comment le mettre à profit ? Si l’espace vous fascine, sachez qu’il est possible de contribuer à la recherche à votre échelle. En effet, la NASA a lancé un appel aux citoyens qui souhaiteraient aider à découvrir de nouvelles planètes hors de notre système solaire. Plusieurs programmes ou méthodes existent ainsi pour tenter de les repérer sans forcément nécessiter un bac +11 en physique quantique ou du matériel de professionnel.

En effet, la NASA met à disposition du grand public les données recueillies lors de la mission Kepler achevée en 2018. Ces données sont une mine d’or pour tout aspirant astronome et ont pu être utilisées notamment par Michelle Kunimoto, une étudiante Canadienne, qui a ainsi dévoilé début mars 17 potentielles exoplanètes. Sur son site dédié, la NASA recense 5 moyens de dénicher de nouvelles planètes.

Crédits : Exoplanetedu95

La plus accessible et efficace est la méthode dite du transit. Ainsi, lorsqu’une planète passe directement entre un observateur et l’étoile autour de laquelle elle orbite, elle bloque une partie de la lumière de cette étoile. Pendant une brève période, l’étoile devient alors plus sombre. C’est un petit changement mais il est possible de le remarquer à l’aide d’un télescope. Cette différence de luminosité indique aux astronomes la présence possible d’une exoplanète autour d’une étoile éloignée. 

Cette méthode peut également donner des informations sur la composition de l’atmosphère d’une planète ou sa température. Mais éplucher les comptes rendus de l’agence spatiale américaine peut s’avérer fastidieux et difficile d’accès pour un profane, c’est la raison pour laquelle des programmes ont été mis en place pour permettre à n’importe qui de contribuer à la recherche spatiale.

Ainsi, le programme Backyard World : Planet 9 vous permet via des images de télescopes de localiser les points d’intérêt où pourraient se situer un transit, et donc potentiellement une exoplanète. Proposant un tutoriel facile à comprendre, la prise en main se fait rapidement et permet à plus de 57 000 volontaires actuellement de se pencher sur la recherche de ces transits. 

Le programme Planet Hunters TESS permet lui aussi de détecter des transits, cette fois à l’aide de courbes enregistrées qui représentent la luminosité d’une étoile. Sur un tableau, on peut ainsi constater les variations de luminosité qu’a subi l’étoile durant le mois. Si la courbe descend de manière inattendue, il est probable qu’une exoplanète soit actuellement en orbite autour de l’astre en question. Vous pouvez alors enregistrer vos résultats et en parler avec d’autres utilisateurs connectés pour recouper les informations.

Google offre également en open source son code de recherche d’exoplanètes via le deep learning. Il permet le téléchargement et le prétraitement des données de Kepler pour générer des prédictions sur la localisation de nouvelles exoplanètes. Cependant, ce programme est bien moins user friendly que les précédents. Vous aurez probablement besoin d’une certaine expérience et compréhension du logiciel de machine learning de Google.

Une fois une exoplanète découverte, il est même possible de comparer ses caractéristiques avec celles de la Terre. Le laboratoire d’habitabilité des planètes de l’université de Puerto Rico offre ainsi des méthodes pour estimer l’habitabilité d’une exoplanète par rapport à la Terre. Nécessitant tout de même de solides connaissances en mathématiques, on laissera cela aux plus motivé.e.s d’entre vous. 

En associant ces différents programmes et méthodes, il est donc possible de localiser précisément la position d’exoplanètes à condition de fournir les efforts et le temps. Pour les plus rêveurs,s le site de la NASA propose une carte des étoiles interactives qui vous propose de naviguer dans la Voie lactée à travers les étoiles et les planètes connues. On peut ainsi explorer notre galaxie sans télescope.