Jeudi 24 juin, Britney Spears s’est exprimée pendant 23 minutes devant un tribunal de Los Angeles pour demander la levée de la tutelle à laquelle elle est soumise depuis 2008. Le New York Times a publié la retranscription intégrale de cette audience durant laquelle la chanteuse de 39 ans a raconté au monde le calvaire qu’elle endurait.

« Je m’excuse d’avoir fait semblant d’aller bien ces deux dernières années… Je l’ai fait par fierté et parce que j’avais honte de dire ce qui m’était arrivé… » a écrit Britney sur Instagram au lendemain de sa poignante prise de parole. Elle a en effet révélé qu’elle vivait un enfer depuis sa mise sous tutelle en 2008, particulièrement ces deux dernières années. Son tuteur (d’abord son père, Jamie Spears, et désormais Jodi Montgomery, un tuteur professionnel) a ainsi la mainmise sur ses finances et l’ensemble des décisions de sa vie personnelle.

Tandis que le diagnostic qui a conduit à sa mise sous tutelle n’a jamais été révélé (on sait simplement qu’il a suivi une hospitalisation pour un épisode dépressif), on apprend par exemple que son « équipe » la contraint à voir des médecins et psychiatres plusieurs fois par semaine, ainsi qu’à prendre des médicaments particulièrement forts comme du lithium, utilisé dans le traitement des épisodes maniaques du trouble bipolaire. À l’en croire, elle n’est pas libre de voir son petit ami ou ses enfants lorsqu’elle le désire, ni de quitter son domicile si ce n’est pour participer à des tournées exténuantes malgré ses protestations, ou pour les rendez-vous médicaux qui lui seraient imposés.

La révélation la plus choquante est arrivée au terme de son intervention. « Je veux pouvoir me marier et avoir un enfant. Mais on m’a expliqué qu’avec la tutelle, je n’étais pas autorisée à me marier ou avoir un autre bébé », raconte Britney Spears. « J’ai un stérilet pour ne pas tomber enceinte. Je voulais le retirer pouvoir essayer d’avoir un autre bébé, mais mon management ne me laisse pas faire parce qu’ils ne veulent pas que j’aie d’autres enfants. »

Malgré le soutien que la chanteuse a reçu de la part du public et de personnes du monde entier, il est loin d’être garanti qu’elle obtienne gain de cause face à ses tuteurs. Comme l’explique le New York Times, du fait de sa mise sous tutelle, c’est Britney elle-même qui finance malgré elle la représentation juridique de son père et de son management, ainsi que la stratégie médiatique visant à défendre sa mise sous tutelle.

Source : The New York Times