Des biologistes suédois ont publié une étude relatant l’existence d’insectes microscopiques qui évoluent pour « manger » le plastique. Le Guardian indiquait le 14 décembre qu’ils pourraient atténuer les effets néfastes de la pollution plastique engendrée par les humains.

En se plongeant dans l’étude de l’impact dévastateur des humains sur l’environnement, ces chercheurs ont fait une découverte étonnante. L’étude, publiée dans la revue Microbial Ecology, fait la lumière sur un nombre exponentiel d’insectes microscopiques évoluant avec un enzyme capable de dégrader le plastique. Ils pourraient constituer une arme antipollution inattendue via la création d’enzymes capables de décomposer certains plastiques, et donc d’annuler les effets néfastes de la pollution plastique que nous causons.

« Nous avons trouvé de nombreux éléments prouvant que le potentiel de dégradation des plastiques du microbiome mondial est en forte corrélation avec les mesures de la pollution environnementale par les plastiques, ce qui montre bien comment l’environnement réagit aux pressions que nous lui imposons », explique au Guardian Aleksej Zelezniak, biologiste suédois et coauteur de l’étude. La découverte a été réalisée grâce aux prélèvements d’échantillons océaniques à 67 endroits différents et sur trois profondeurs. C’est dans les zones profondes que l’équipe a repéré le plus fort taux d’enzymes antipollution. C’est également dans ces zones que la pollution plastique est la plus importante.

60 % de ces enzymes qui n’avaient jamais été découvertes sont capables de décomposer des plastiques. L’équipe espère pouvoir s’appuyer sur ces premières recherches pour créer des enzymes encore plus efficaces. « La prochaine étape consisterait à tester les enzymes candidates les plus prometteuses en laboratoire afin d’étudier de près leurs propriétés et le taux de dégradation des plastiques qu’elles peuvent atteindre », explique Aleksej Zelezniak. « À partir de là, on pourrait créer des communautés microbiennes dotées de fonctions de dégradation ciblées pour des types de polymères spécifiques. »

Chaque année, 8 millions de tonnes de plastiques finissent dans nos océans. Les enzymes semblent constituer une solution non-négligeable dans la lutte contre la pollution plastique. Les microbes nous alertent également sur le danger à venir, puisqu’ils évoluent en fonction de la pollution.

Source : The Guardian