Les nuages de Vénus réunissent les conditions nécessaires pour abriter la vie, confirme une nouvelle étude des scientifiques de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) relayée par The Independent le 21 décembre.

En septembre 2020, des chercheurs avaient annoncé la découverte de sources importantes de phosphine au sein de l’atmosphère de Vénus. Ils y voyaient peut-être un signe de vie, car la phosphine résulte généralement de la décomposition de la matière organique, donc vivante. En effet, les nuages vénusiens affichent un taux de dioxyde de carbone qui pourrait leur permettre d’abriter des formes de vie. Mais d’autres chercheurs avaient remis en question l’hypothèse, en évoquant la possibilité d’une erreur de traitement. Une nouvelle étude publiée le 20 décembre par les scientifiques du MIT donne un nouvel espoir à l’hypothèse d’une vie sur Vénus. L’étude explique que l’acide sulfurique de son atmosphère pourrait être neutralisé par la présence massive d’ammoniac, qui pourrait faire des nuages de la planète un abri propice à la vie. Une vie bien différente de celle que nous connaissons sur Terre, mais une vie tout de même.

L’étude s’appuie sur les relevés des sondes Venera 8 et Pioneer Venus, qui ont survolé la planète dans les années 1970 pour tenter de mieux comprendre les réactions chimiques qui ont lieu sur la planète brûlante. D’après les scientifiques, l’ammoniac déclencherait une succession de réactions chimiques capables de transformer les fameux nuages découverts l’année dernière en un milieu susceptible d’abriter la vie. De manière autonome, « la vie pourrait créer son propre environnement sur Vénus », selon les chercheurs. « Notre modèle prédit donc que les nuages sont plus habitables que ce que l’on pensait auparavant, et qu’ils pourraient bien être habités », ajoutent-ils. Si l’ammoniac détecté par les sondes ne résulte pas d’éruptions volcaniques ou de la foudre, il pourrait être le résultat de processus biologiques.

Dans les années à venir, les scientifiques pourront vérifier les signes possibles de vie ainsi que la présence d’ammoniac sur Vénus grâce aux différentes missions prévues sur notre voisine la plus proche. La NASA et l’ESA prévoient d’envoyer des engins spatiaux au cours des dix prochaines années afin d’en savoir plus sur les anomalies atmosphériques de Vénus. Et peut-être découvrir les premières preuves de l’existence d’une vie extraterrestre.

Source : The Independent