Grâce à de puissants télescopes, une équipe internationale d’astronomes a détecté un gaz dans l’atmosphère de Vénus qui pourrait signaler la présence de vie à sa surface, rapporte le New York Times ce lundi 14 septembre. Les scientifiques ont repéré de la phosphine dans les nuages toxiques de Vénus, un gaz dont la présence ne peut être expliquée autrement, jusqu’ici, que par la vie, expliquent-ils dans leur étude.

La recherche d’une vie extraterrestre pourrait détourner son regard de Mars et de lointains systèmes stellaires pour se recentrer sur l’étoile la plus brillante du ciel. Vénus, dont le scintillement guide les humains depuis des temps immémoriaux, pourrait abriter des formes de vie extraterrestre. « C’est une découverte extraordinaire et complètement inattendue », s’exclame Sara Seager, planétologue du MIT et coauteure de l’étude. La détection d’une biosignature dans l’atmosphère de la planète tellurique « va donner lieu à des recherches approfondies sur la possibilité que Vénus abrite la vie. »

Aujourd’hui inhospitalière, sa surface brûlante est balayée par des pluies d’acide sulfurique déversées par des nuages toxiques. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Durant deux milliards d’années, Vénus a été une planète tempérée abritant un océan. Il se pourrait que subsiste à sa surface les descendants (microbiens) d’une ancienne vie.

« Il est déconcertant d’imaginer que la vie puisse survivre entourée par autant d’acide sulfurique », reconnaît volontiers Jane Greaves, astronome de l’université de Cardiff et cheffe de l’équipe qui a mené l’étude. « Mais toutes les possibilités géologiques et photochimiques que nous avons envisagées ne parviennent pas à expliquer le volume de phosphine que nous observons. »

Sur Terre, la phosphine est émise par des microbes dans des environnements pauvres en oxygène comme les sédiments lacustres et les entrailles des animaux. Qui sait de quelles entrailles elle émane sur Vénus ?

Source : The New York Times