Des dizaines de milliers de peintures d’humains, d’animaux géants aujourd’hui disparus et de plantes psychédéliques datant d’environ 12 500 ans ont été retrouvées sur des falaises, dans une partie reculée de l’Amazonie colombienne. Découverte en 2019, cette « chapelle Sixtine préhistorique » a été gardée secrète le temps que les scientifiques l’étudient en profondeur, rapportait le Guardian le 29 novembre.

Crédits : Parques Nacionales Naturales de Colombia

L’art préhistorique qui orne ces falaises colombiennes constitue l’une des plus grandes collections d’art rupestre au monde. Les archéologues qui ont la chance de les étudier les surnomment la « Chapelle Sixtine des Anciens ». Ils pensent que ces illustrations, qui recouvrent 12 km de falaises dans la forêt amazonienne, ont été réalisées il y a 12 500 ans. Le site est situé dans la région extrêmement reculée du Serranía de la Lindosa, à 400 km au sud-est de Bogotá.

Peintes par les tous premiers humains à avoir habité cette région de l’Amazonie, les falaises présentent des milliers d’empreintes de mains parsemées de motifs géométriques, d’animaux de l’ère glaciaire comme des paresseux et des chevaux géants, ainsi que des mastodontes – un ancêtre de l’éléphant moderne qui s’est éteint en Amérique du Sud il y a environ 12 000 ans.

Crédits : Parques Nacionales Naturales de Colombia

Les peintures sont pour la plupart réalisées à l’ocre rouge et beaucoup sont situées si haut sur les falaises que les chercheurs n’ont pu les étudier qu’avec des drones équipés de caméras à haute résolution. La plupart sont dans un état de conservation exceptionnel, et la diversité des sujets représentés dans les peintures déconcerte les archéologues. Y figurent notamment des oiseaux, des lézards, des poissons, des tortues et même des groupes d’hommes se tenant par la main et dansant autour d’un personnage portant un masque à bec d’oiseau…

La personne portant le masque d’oiseau n’est pas la seule preuve de cultes rituels de la culture ancienne qui a réalisé les peintures. Les chercheurs affirment que beaucoup de ces grands animaux apparaissent « entourés de petits hommes aux bras levés, comme s’ils les vénéraient », selon Al-Shamahi.

Crédits : Parques Nacionales Naturales de Colombia

Source : The Guardian