Crédits : Juan Carlos Palomino/Université de Vienne L’univers ne dispose d’aucune horloge universelle. Pour arriver à l’heure au bureau, l’être humain a donc dû se doter d’appareils plus précis qu’une simple observation des astres. Voilà, en gros, comment il s’est infligé des réveils à 7 heures le lundi matin. Mais en affinant cette mesure, on s’est rendu compte que le temps ne s’écoule pas de la même manière partout. Nos mouvements et la gravité pèsent sur sa course ininterrompue. Les expériences d’Albert Einstein montrent ainsi que tout objet situé près d’un corps massif est plus lent ; horloges comprises. En couplant sa théorie de la relativité aux principes de la mécanique quantique, des physiciens autrichiens parviennent à la conclusion que l’horloge elle-même modifie l’égrènement des secondes dans l’espace. Cela ne signifie pas qu’elle a le pouvoir de nous faire vieillir, mais elle amène les scientifiques à reconsidérer leur façon de se servir d’instruments très précis comme les horloges atomiques. Nous savions déjà, d’après le principe d’incertitude de Heinsenberg, que plus l’analyse de la variable d’un objet est fine, moins apparaissent ses autres propriétés. Autrement dit, en découpant une seconde au scalpel, on perd des informations sur l’environnement de l’horloge. Il faut pour cela une certaine énergie. Sachant que cette énergie dilate le temps (cf Einstein), une telle étude influence la vitesse avec laquelle les objets voisins de l’horloge évoluent. Résultat, dans une pièce où plusieurs horloges sont disposées, l’analyse de l’une perturbe l’étude d’une autre. Mais cette conclusion n’a de réelle importance que pour les scientifiques : en accrocher des dizaines au mur ne permettra pas de ralentir la marche des années. Source : PNAS