Ravindra Patil, un psychiatre de l’État de Goa, dans l’ouest de l’Inde, a découvert qu’au moins trois patients de son centre de désintoxication achetaient du cannabis et de l’héroïne à des dealers… qui avaient été admis comme patients au centre, rapportait Vice le 29 octobre. Face à la pénurie de clients entraînée par le confinement, ces dealers indiens sont allés les chercher à la source : dans les centres de désintox.

En août, le Dr Patil a remarqué que certains de ses patients qui étaient pratiquement guéris de leur addiction avaient reçu des doses de cannabis et d’héroïne de la part de dealers, qui avaient été admis dans le centre en prétendant être toxicomanes. « Je les ai tout de suite dénoncés auprès de la direction », a déclaré Patil.

Mais les dealers continuent de traîner dans les rues qui jouxtent l’établissement de Patil, ainsi qu’aux environs d’une clinique de désintoxication voisine, dit-il. « Nous nous sommes plaints à la police à de nombreuses reprises, mais cela n’a rien arrangé. Ces dealers sont obligés de continuer leur trafic à cause du chômage. »

Un autre psychiatre du centre, le Dr Shrikant, explique que ces dealers ne vendent habituellement pas aux gens de la région pour ne pas s’attirer d’ennuis. « S’ils se se sont fait passer pour des toxicomanes, c’est peut-être parce que le nombre de touristes a diminué », estime le médecin. « Depuis le début du confinement à Goa, nous avons constaté une augmentation du nombre de toxicomanes inscrits chez nous, probablement parce que les trafiquants ne savaient plus à qui vendre leur drogue. »

Source : Vice