Crédits : Washington State University

Au nord-ouest des États-Unis, dans l’État de Washington, les dépouilles pourront désormais être honorées par des champignons plutôt que des fleurs. Après son vote par les élus, le 19 avril 2019, la loi rendant le compost humain légal a reçu la signature du gouverneur, annonce le Washington Post. L’enterrement et la crémation « posent des problèmes environnementaux importants », pointe l’auteur du texte, le sénateur Démocrate Jamie Pedersen. Or « la technologie n’a pas véritablement changé les pratiques », ajoute-t-il.

Non seulement les corps sont embaumés avec des produits toxiques avant leur inhumation, mais ils sont aussi disposés dans des cercueils en bois et métal qui empiètent sur la terre, souligne l’expert en communication écologique Joshua Trey Barnett. Dans un rapport publié en 2017,  le Census Bureau prédit qu’en 2037, les USA compteront un million de décès de plus qu’en 2015. Depuis 2016, les Américains recourent majoritairement à la crémation, une méthode qui émet environ 18 kilos de carbone et requiert 113 litres d’essence.

L’année dernière, Jamie Pedersen a été approchée par la dirigeante d’une entreprise de Seattle, Recompose, qui souhaite offrir un service de « réduction organique naturelle » aux morts à l’aide de microbes. Finalement, la loi « est écologique et a été votée avec un soutien bipartisan », souligne Tara Lee, une porte-parole du gouverneur Jay Inslee. Préoccupé par la crise climatique, ce dernier a enfin apposé sa signature au bas de la loi.

Source : The Washington Post