Océane Maratra est devenue championne du monde de full-contact à 16 ans après un combat remporté par KO à Rome, sur les terres de son adversaire. C’était en octobre dernier et elle confie aujourd’hui, dans un portrait que le Parisien lui consacre ce jeudi 20 janvier, que le chemin a été long pour en arriver là.

Après une première défaite aux championnats du monde en 2019, la jeune combattante, qui a fait ses armes sur le ring du club de full contact de Villers-Saint-Paul dirigé par son père, tient enfin sa revanche. Depuis le 23 octobre 2021, elle est la tenante du titre mondial chez les moins de 52 kg, après avoir battu l’Italienne Silvana Delia par KO. « C’était la joie et le soulagement aussi. Je me suis dit : “wouah, tu es championne du monde, quand même. Ce n’est donné à tout le monde !” » raconte-t-elle aujourd’hui. Un beau parcours pourtant semé d’embuches pour cette fulleuse qui aura dû affronter la maladie et le harcèlement scolaire en plus de redoutables combattantes.

C’est son père Joël Maratra qui a initié la jeune femme au full-contact dès ses six ans, afin d’accomplir à travers elle le rêve qu’il nourrissait avant un accident qui l’empêchera de continuer à combattre. « Elle gagne, mais derrière c’est moi qui gagne. Océane est en train d’accomplir ce que je n’ai pas pu à cause de mon accident », avait-il confié après la victoire de sa fille aux championnats d’Europe de 2019.

Blessé à l’œil en 2005, Joël a transmis à sa fille sa rage de vaincre, sur et en-dehors du ring. Elle qui raconte avoir été harcelée au collège accomplit donc un véritable destin familial en se hissant sur le trône.

Source : le Parisien