Sur la planète K2-141b, il pleut des pierres et le vent passe le mur du son quand il souffle. Sale temps pour les marins qui voudraient naviguer sur son océan de magma de plus de 100 km de profondeur. Cette planète extrême a été décrite dans une étude publiée dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, rapportait The Independent le 4 novembre.

Ce n’est pas la première « planète de lave » que les astronomes découvrent. Elles s’expliquent par le fait qu’elles sont si proches de leur étoile hôte que leur surface est couvert de magma en fusion. En effet, les deux tiers de K2-141b sont piégés dans la lumière brûlante de son étoile hôte.

Sa face exposée à la lumière présente des températures d’environ 3000°C, soit un air assez chaud pour vaporiser les roches en une fine atmosphère. Mais de son côté obscur, les températures sont inférieures à -200°C. K2-141b ne fait pas dans la nuance.

De cette atmosphère proviennent des précipitations, comme sur Terre. Tout comme l’eau s’évapore dans l’atmosphère puis retombe sous forme de pluie, le sodium, le monoxyde de silicium et le dioxyde de silicium de K2-141b s’évaporent eux aussi… et une fois emmenés du côté obscur par des vents supersoniques, ils retombent à la surface sous forme de roche.

La planète, située à plus de 200 années-lumière de la Terre, a été découverte en 2018. Les scientifiques qui ont participé à son étude, comme Giang Nguyen ou Nicolas Cowan, cherchent aujourd’hui à en apprendre davantage sur les conditions de « vie » à la surface de cette planète.

Source : The Independent