Crédits : Ulyces.co Il nous sera un jour possible d’élaborer un processus capable de régénérer les tissus du cœur humain, à en croire une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de Floride. Publiée en juin par l’Académie des sciences américaine, elle explique que nous y parviendrons en empruntant une technique à un animal à priori complètement hors sujet : une anémone de mer sans cœur et sans muscles. Mais comme d’autres organismes, Nematostella vectensis a la capacité de se régénérer lorsqu’on la coupe en morceaux, et les scientifiques américains sont d’avis que cet extraordinaire don biologique pourrait nous enseigner comment régénérer notre propre cœur. La petite créature marine possède en effet des gènes capables d’aider des cellules du cœur humain à se former. En comprenant comment ils parviennent à déclencher ce processus régénératif, nous pourrions être capables à l’avenir de programmer nous-mêmes nos cellules pour qu’elles se régénèrent. Dans le cœur humain, la régénération naturelle est limitée à un remplacement très lent des cellules qui composent les muscles cardiaques, ce qui n’est pas suffisant pour lutter contre la dégradation et la maladie. Les gènes des anémones, eux, leur permettent de régénérer rapidement n’importe laquelle de leurs cellules. Mais comment un animal sans cœur pourrait-il si bien aider le nôtre ? La recherche soutient l’hypothèse que les premières cellules musculaires animales étaient semblables à celles du cœur, avant d’évoluer vers le tissu lymphoïde d’une créature comme  Nematostella vectensis. Et en effet, bien que cette anémone n’ait pas de cœur, son corps se déplace par pulsations, de la même manière que bat notre cœur. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que ces gènes existent depuis bien longtemps et qu’ils ont précédé les muscles à contraction qui recouvrent notre squelette », explique Mark Martindale, l’auteur principal de l’étude. Il suffirait peut-être alors de persuader nos muscles de se rappeler de la vieille époque. Source : UF News