Donald Trump et Sergueï Lavrov lors de leur entrevue à la Maison-Blanche le 10 mai 2017 Crédits : Ministère des Affaires étrangères russe/AFP On savait que Donald Trump avait la langue bien pendue, mais lorsqu’il dévoile des secrets du renseignement américain au ministre des Affaires étrangères russe, le scandale est sans précédent outre-Atlantique. Le 10 mai dernier, le président Trump a rencontré Sergueï Lavrov à huis clos dans le Bureau ovale. Durant leur entretien, il a fait part au ministre d’informations secrètes ayant trait au combat des Américains contre Daech au Moyen-Orient. Des révélations assez sensibles pour que son entourage décide de mettre les agences de renseignement américaines au parfum. Une semaine et une série de tweets provocateurs plus tard, Donald Trump ne regrette rien de son geste, même s’il met potentiellement en péril la source de ces informations. Mais quelles sont-elles, ces informations ? Et qui en était la source ? D’après le New York Times, elles seraient en provenance d’Israël et pourraient mettre en danger la vie d’un homme. Durant leur entretien, Donald Trump aurait révélé à Sergueï Lavrov une partie de ce que les Américains savent des projets de l’État islamique en Syrie, ainsi que le nom de la ville syrienne où la source les a glanées. Parmi ces projets figurait notamment celui d’utiliser des ordinateurs portables piégés pour commettre des attentats dans des avions de ligne, information qui a conduit les États-Unis à les interdire à bord dans certains pays de la région. Selon le New York Times, la source du renseignement serait un agent israélien infiltré dans l’organisation terroriste, dont la vie serait mise en péril s’il venait à être démasqué. D’après le général H. R. McMaster, actuel conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Donald Trump n’aurait pas divulgué la source de l’information au ministre russe – ne la connaissant pas lui-même –, et il s’agirait de renseignements peu sensibles et connus depuis plusieurs mois dans le milieu. Certains haut-fonctionnaires israéliens, qui ont confié leur sentiment sur l’affaire au Times  sous couvert d’anonymat, ne partagent pas sa sérénité. D’après leurs dires, Israël aurait déjà mis en garde les États-Unis contre les risques qu’il y a à partager ce type d’informations sensibles. Au lendemain du limogeage du directeur du FBI James Comey, qui enquêtait sur les possibles liens de l’administration Trump avec le Kremlin, le président américain renforce les soupçons quant à l’ingérence présumée de la Russie dans les hautes sphères de la politique américaine. Source : The New York Times