Dimanche 23 août, des policiers du Wisconsin ont tiré à de nombreuses reprises dans le dos de Jacob Blake, un Afro-Américain sans arme, sous les yeux de ses enfants. Le père de l’homme de 29 ans a confié au Chicago Sun-Times que son fils avait survécu mais qu’il était paraplégique. Les médecins ne savent pas encore si son invalidité sera permanente.

Le père de Blake a également déclaré au journal que son fils avait « huit trous dans le corps » et non sept, comme il a été annoncé hier. Les médecins de Kenosha, qui soignent actuellement Jacob, n’ont pas confirmé ses dires. « Qu’est-ce qui justifie tous ces coups de feu ? » interroge le grand-père des six enfants de Jacob Blake, âgés de 3 à 13 ans. « Qu’est-ce qui justifie de faire une chose pareille devant mes petits-fils ? Qu’est-ce qui nous arrive ? »

Ces questions, le père de Jacob Blake n’est pas le seul à se les poser. Après la tragédie de ce dimanche, des protestations ont éclaté dans la ville de Kenosha. Des affrontements entre les manifestants et la police ont eu lieu, des voitures ont été brûlées et des boutiques saccagées à la nuit tombée.

L’enquête policière suit toujours son cours pour faire la lumière sur ce qu’il s’est passé dimanche, mais le gouverneur du Wisconsin Tony Evers a déclaré lundi qu’il n’était en possession d’aucune information indiquant que Blake aurait été muni d’un couteau ou de quelque autre arme.

« Les agents de police qui ont tiré sur mon fils en pleine rue sont responsables de tout ce qui s’est passé dans la ville de Kenosha », affirme son père. « Mon fils n’est pas responsable. Car mon fils n’avait pas d’arme. »

Source : Chicago Sun-Times