Lunar_base_made_with_3D_printing

Crédits : ESA

Hier, le directeur de l’Agence spatiale européenne (ESA) a dit vouloir construire une base permanente sur la Lune. « J’ai l’intention de construire une base permanente sur la Lune : ce sera une station ouverte pour différents États participants, des pays des quatre coins du monde », a expliqué simplement Jan Wörner. À terme, cette base lunaire pourrait remplacer la Station spatiale internationale. « Cela veut dire que les Américains, les Russes, les Chinois, les Indiens et les Japonais pourraient être présents, et même d’autres pays qui pourraient apporter de plus petites contributions », poursuit Wörner. Si le projet est enthousiasmant, il n’en est pas moins à ses balbutiements et l’agence réfléchit encore à la façon d’opérer. « La Lune est pleine de ressources », insiste Bernard Foing, directeur du Groupe international d’exploration lunaire de l’ESA. « Aux pôles de la lune, nous avons trouvé des glaces et des endroits qui sont presque toujours au soleil. Ces derniers peuvent nous fournir des ressources que nous pouvons utiliser pour construire ou soutenir la vie des astronautes dans cette base lunaire. » Cependant, de nombreuses menaces pourraient peser sur une base lunaire permanente, comme son exposition au rayonnement solaire et cosmique, aux micrométéorites et à des températures extrêmes. C’est pourquoi Aidan Cowley, chercheur irlandais de l’ESA, travaille actuellement sur une technique ingénieuse : le sol lunaire lui-même pourrait permettre de bâtir des dômes de protection. « L’une de nos idées, c’est d’utiliser la roche pour bâtir en impression 3D une structure habitable ou un élément de construction, et nous pensons pouvoir le faire », a-t-il confié au journal de l’ESA. « Un rover se poserait sur la surface de la Lune, il libérerait un dôme gonflable – un peu comme un ballon – et ensuite, les rovers commenceraient à construire un deuxième dôme de protection tout autour du premier où s’installeraient les astronautes. On dispose une couche de poussière, on agglomère, on met une autre couche de poussière, on agglomère et on répète le processus jusqu’à ce qu’on ait fini de bâtir la structure », explique-t-il. Alors que des simulations sont en cours sur Terre, dans le massif volcanique de l’Eifel près de Cologne, il faudra peut-être attendre encore vingt ans pour que la technologie nécessaire à la construction d’un « village lunaire » voit le jour. « L’avantage de ce village lunaire, c’est qu’on n’a pas besoin d’énormément de financement au début », dit Jan Wörner. « On peut commencer avec une petite mission d’alunissage que beaucoup de pays sont d’ailleurs déjà en train de planifier en vue d’installer plus tard un radiotélescope sur la surface cachée de la Lune », ajoute-t-il avant de souligner : « Il y a des objectifs multiples, des nombreux acteurs différents, mais un lieu unique. » https://www.youtube.com/watch?v=E-lq2ErdlXY Source : ESA On peut déjà habiter pour toujours sur la Lune. ↓ spacefunn