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Un scientifique japonais est devenu le premier à obtenir l’accord de son gouvernement pour la création d’embryons « hybrides », soit des embryons d’animaux contenant des cellules humaines. Jusque-là bannie par la législation du pays, la pratique controversée et considérée comme contraire à l’éthique a reçu l’approbation du ministère des Sciences nippon depuis mars dernier, rapporte Nature.

Hiromitsu Nakauchi, qui dirige des équipes de chercheurs à l’université de Tokyo et à l’université Stanford en Californie, prévoit de cultiver des cellules humaines dans des embryons de souris et de rats avant de tenter l’expérience sur des porcs ou des moutons. Le but ultime de Nakauchi est de produire des animaux portant des organes constitués de cellules humaines, qui pourront être par la suite transplantés chez l’homme.

Avec plus de 116 000 patients sur liste d’attente pour une greffe aux États-Unis, et plus de 20 000 en France, Nakauchi espère que ses expériences pourront à terme sauver de nombreuses vies. Des embryons humains-animaux ont déjà été créés dans le passé, tels que des embryons humains-porcs et des embryons humains-moutons, mais ils n’avaient jamais été autorisés à se développer jusqu’à leur terme.

Source : Nature