Le président sud-coréen Moon Jae-in a proposé d’interdire pour de bon la tradition controversée de la consommation de viande de chien dans son pays, annonçait le Guardian le 27 septembre.

Dans la culture coréenne, la viande de chien est tenue pour avoir des propriétés qui renforcent les pouvoirs réparateurs et augmentent la virilité. Environ un million de chiens y sont consommés chaque année, une pratique vivement condamnée par les jeunes générations. Le président Moon Jae-in fait ainsi partie d’un nombre croissant de Sud-Coréen.ne.s qui vivent avec des chiens chez eux comme animaux de compagnie.

Le président veut maintenant interdire le marché et la consommation de la viande de chien. « Le temps n’est-il pas venu d’envisager prudemment d’interdire la consommation de viande de chien ? » aurait-il demandé à son Premier ministre, Kim Boo-kyum, lors d’une réunion hebdomadaire. Il marche visiblement sur des œufs.

Un sondage réalisé en 2020 à la demande de la Humane Society a révélé que 84 % des Sud-Coréen.ne.s ne mangent pas de viande de chien et que 60 % sont favorables à une interdiction législative de la pratique. Mais malgré ces chiffres, la Corée du Sud dispose pour l’instant uniquement d’une loi sur la protection des animaux destinée à empêcher l’abattage cruel des chiens et des chats, qui n’interdit toutefois pas la consommation de viande de chien dans les restaurants.

Craignant une réaction brutale des traditionalistes, le gouvernement coréen n’avait jusqu’à maintenant pas modifié la loi, ce qui pourrait bientôt changer.

Source : The Guardian