L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé le 19 octobre que le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique s’est massivement élargi et approfondi en 2020. Celui-ci a atteint des dimensions encore jamais enregistrées depuis les années 1990. Une bien triste nouvelle alors qu’on apprenait en mars dernier que ce même trou était en voie guérison en 2019.

De récentes mesures du satellite d’observation Sentinel-5P, mis en orbite dans le cadre du programme Copernicus de l’ESA, ont montré que le trou dans la couche d’ozone avait atteint sa taille maximale de 25 millions de km2 le 2 octobre. « Nos observations montrent que le trou dans la couche d’ozone de 2020 s’est rapidement agrandi depuis la mi-août, et couvre la majeure partie du continent Antarctique, avec une taille bien supérieure à la moyenne », déplore le chef de projet Diego Loyola, du Centre aérospatial allemand.

Le trou dans le couche d’ozone fluctue d’années en années, il se rétrécit et s’agrandit. Ceci explique que les prévisions quant à son évolution étaient encourageantes l’année dernière mais que quelques mois plus tard, les scientifiques doivent faire marche arrière. Ces fluctuations d’une année à l’autre montrent que le processus de guérison sera long.

Pour espérer avoir des effets sur le long terme,  les scientifiques insistent sur l’importance d’appliquer le protocole de Montréal mis en place en 1987. Ce protocole prévoyait en effet l’ar­rêt de la produc­tion de substances appau­vris­sant la couche d’ozone et notamment le chlorofluorocarbones nocifs, qui détruisent les molécules d’ozone.

Source : Agence spatiale européenne