Après la mort de Pablo Escobar en 1993, les quatre hippopotames de son zoo privé ont été relâchés. Aujourd’hui, une centaine d’hippopotames sauvages vivent totalement libres en Colombie et posent des problèmes écologiques uniques en leur genre, d’après un article de National Geographic paru le 31 janvier.

Lorsque Pablo Escobar a été abattu en 1993, le gouvernement colombien a pris le contrôle de son domaine dans le nord-ouest de la Colombie, incluant son zoo privé. La plupart des animaux ont été ré-expédiés vers leurs terres d’origines, mais les quatre hippopotames (les petits favoris d’Escobar) ont été laissés à eux-mêmes dans un étang, et ont dès lors commencé à se multiplier.

« D’ici vingt ans, il pourrait y en avoir des milliers », a déclaré Jonathan Shurin, écologiste à l’université de San Diego. Agressifs et territoriaux, les hippopotames laissent des déjections qui peuvent influencer la composition chimique des lacs, des rivières et du sol. Malheureusement, déplacer ne serait-ce qu’un seul hippopotame et le transporter à l’étranger est une tâche monumentale, alors en bouger des centaines est totalement impossible.

Ces mammifères semi-aquatiques ont toutefois un avantage. Ils pourraient remodeler le paysage grâce à leurs corps massifs en piétinant la terre, transférant ainsi les nutriments du sol vers l’eau et améliorant la croissance de nouvelles plantes. Les hippopotames de Pablo Escobar vont donc avoir un véritable impact en Colombie, pour le meilleur et pour le pire.

Source : National Geographic