Le parc archéologique de Pompéi a envoyé un chien de garde robotisé patrouiller dans les rues de la ville, dont la mission est de surveiller les chasseurs de reliques qui mettent en péril la conservation des ruines, révélait le Daily Mail le 29 mars.

Les rues de Pompéi surveillées par un robot chien de garde : si l’idée peut faire frémir les plus réticents à la télésurveillance, c’est le moyen que les conservateurs du site de Pompéi ont décidé de mettre en place pour protéger celui-ci. Grâce à ses diverses caméras et capteurs, “Spot the dog” est un robot capable de fournir un flux constant d’images provenant de zones qu’un humain aurait du mal à atteindre. Les tunnels, qui permettent aux chasseurs de reliques de piller d’inestimables objets historiques, sont particulièrement visés puisqu’ils contribuent fortement à endommager des bâtiments qui menacent déjà de s’effondrer. Le prix du robot, estimé à 75 000 euros, pourrait ainsi être rapidement rentabilisé si celui-ci permet d’identifier d’éventuels problèmes structurels sur certains bâtiments avant que la catastrophe survienne.

« Nous souhaitons tester l’utilisation de ces robots dans les tunnels qui ont été creusés par des excavateurs, et que nous découvrons dans les environs de Pompéi », a précisé le directeur du parc archéologique de Pompéi Gabriel Zuchtriegel. « Souvent, les conditions de sécurité à l’intérieur des tunnels creusés par les pilleurs de tombes sont extrêmement précaires, explique-t-il, ainsi l’utilisation d’un robot pourrait signifier une avancée qui nous permettrait de procéder plus rapidement et en toute sécurité. »

Célèbres pour avoir été ensevelies sous les cendres volcaniques de l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C., les ruines de Pompéi sont aujourd’hui encore visitées par des millions de touristes chaque année. L’enjeu de la conservation de celles-ci est donc capital, et les archéologues doivent faire face à des menaces aussi bien naturelles que criminelles. Ces défis expliquent l’utilisation par le parc archéologique de nouvelles techniques innovantes. En plus de Spot the dog, la ville avait déjà mis en place le Leica BLK2FLY, un scanner laser volant capable de fournir des images du sous-sol de manière autonome.

Source : The Daily Mail