Si un astéroïde fonçait droit sur la Terre, pourrions-nous l’empêcher de s’écraser sur nos têtes ? C’est à cette question épineuse qu’ont tenté de répondre la NASA et l’ESA au moyen d’une simulation. Dans le scénario fictif, leurs équipes avaient six mois pour stopper ou dévier la trajectoire du météore pour sauver l’Europe. Et malheureusement, ils ont échoué, rapportait Business Insider le 1er mai.

Si un tel astéroïde menaçait de frapper la Terre, nous serions donc tous condamnés. Voilà la terrible conclusion de la simulation menée pendant une semaine par la NASA et l’ESA. Pour ce faire, ils ont étudié le cas d’un objet situé à 35 millions de kilomètres de notre planète. Chaque jour, ils en apprenaient davantage sur la taille, la trajectoire et les chances d’impact de l’astéroïde hypothétique nommé PDC 2021.

Ils ont alors dû coopérer et mettre en œuvre toutes leurs connaissances pour l’arrêter. Et force est d’admettre qu’aucune des technologies terrestres existantes n’ont pu empêcher la catastrophe. Même envoyer des engins spatiaux pour détruire l’astéroïde ou le détourner de sa trajectoire semble impossible.

« Si nous étions confrontés au scénario hypothétique du PDC 2021 dans la vie réelle, nous ne serions pas en mesure de lancer un vaisseau spatial dans un délai aussi court avec nos capacités actuelles », affirment les participants. Mais ce n’est pas la seule solution qu’ils ont envisagée. « Le déploiement d’une mission de perturbation nucléaire pourrait réduire considérablement le risque de dommages par impact », ont-ils constaté, mais pas l’éviter pour autant. Et suivant la taille de l’astéroïde, une ogive nucléaire pourrait s’avérer insuffisante.

Il ne restait donc plus qu’à annoncer l’évacuation de la zone touchée. On peut tout de même espérer que nous repérerions un tel danger plus de six mois à l’avance. Mais notre capacité à surveiller les objets géocroiseurs (NEO) n’est pas encore assez efficace. En effet, les spécialistes estiment que deux tiers des astéroïdes assez gros pour être dangereux sont encore à découvrir. C’est pourquoi de tels exercices restent importants pour que la coordination internationale soit efficace en cas de réel danger. De notre côté, on ne peut qu’espérer que ça n’arrive pas.

Source : Business Insider