Crédits : U.S. Navy

Le laboratoire de recherche navale (NRL) de l’armée américaine a obtenu un budget de près de 40 millions d’euros pour étudier les applications militaires du génie génétique… dans les océans. L’une d’elles consiste à créer des organismes génétiquement modifiés, capables de détecter la présence de sous-marins, de navires ou de plongeurs ennemis, rapporte Motherboard. Les scientifiques envisagent ainsi d’utiliser des micro-organismes déjà présents dans les océans et les mers, et de les modifier afin qu’ils réagissent à diverses substances laissées par des navires ou des équipements ennemis.

Ces microbes agiraient dès lors comme des alertes, après s’être trouvés au contact de carburant ou de métaux. « La raison pour laquelle nous pensons pouvoir y arriver est que nous disposons d’une vaste base de données d’informations que nous avons collectées en cultivant ces systèmes naturels », a déclaré Sarah Glaven, du NRL. La chercheuse imagine ainsi que ces micro-organismes pourraient présenter une réaction chimique, qui se traduirait par l’abandon de leurs électrons, et qui serait synonyme de la présence d’un ennemi dans l’eau. 

Les électrons seraient ensuite détectés par un drone sous-marin, qui pourrait déterminer quel type de navire ou sous-marin les microbes viennent de dénoncer. Pour le moment, le projet en est encore « au stade de la recherche fondamentale, et donc confiné dans le laboratoire », a fait savoir un porte-parole du NRL.

Sources : Motherboard / Defense One