Le créateur de Facebook rêve de permettre à ses utilisateurs de naviguer intuitivement au sein d’une interface en réalité augmentée, par le seul pouvoir de leur pensée. Lors d’une rencontre organisée en février 2019 avec le professeur de droit international Jonathan Zittrain, à Harvard, Mark Zuckerberg a dévoilé de quelle manière les équipes de Facebook comptent développer une telle technologie, rapporte Wired ce 7 mars.

Il écarte ainsi l’idée d’un implant cérébral. « Si l’on veut construire quelque chose que tout le monde utilise, nous devons nous concentrer sur des technologies non-invasives », explique-t-il. Le PDG de Facebook imagine plutôt un dispositif qui ressemblerait à un « bonnet de bain », capable d’analyser les liens entre telle pensée et telle activité cérébrale, ou flux sanguin. Le message serait ensuite décodé et l’action arriverait à travers un casque de réalité virtuelle. Le tout probablement développé par Oculus, propriété de Facebook.

Pour quel résultat concret ? Si un utilisateur pense par exemple à une personnalité, sa biographie pourrait s’afficher sous ses yeux en quelques millièmes de secondes. Mark Zuckerberg souligne d’ailleurs que les chercheurs savent déjà faire la différence entre la pensée d’une girafe et celle d’un éléphant, simplement en observant l’activité cérébrale de l’individu qui en est l’auteur. D’après l’entrepreneur, cette machine à lire les pensées sera un moyen pour tous de regagner en liberté et en indépendance, en leur permettant notamment d’écrire cinq fois plus vite qu’au moyen des interfaces manuelles actuelles.

« La manière dont fonctionnent nos ordinateurs aujourd’hui, organisés autour d’applications et de tâches, ne représente pas la manière dont fonctionne notre cerveau, ni notre façon d’appréhender du monde », estime-t-il. « C’est pour cela que que je suis très enthousiaste quant au potentiel de la réalité augmentée sur le long terme. Elle nous offrira une plateforme qui s’approche de la façon donc nous pensons les choses », imagine déjà Mark Zuckerberg.

Sources : Wired