L’Élysée a indiqué qu’un sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine devrait se tenir cette semaine. La Maison-Blanche a confirmé et précisé que la rencontre se tiendra « si une invasion [de l’Ukraine par la Russie] n’a pas eu lieu ». Les deux chefs d’État auraient « accepté le principe » d’échanger à propos du conflit sur la proposition d’Emmanuel Macron, relatait Le Monde cette nuit.

La diplomatie mondiale puise dans ses dernières ressources pour éviter que le conflit n’éclate à la frontière ukrainienne. Tandis que les tensions s’y poursuivent, avec même une résurgence ce dimanche des combats entre l’armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes, Emmanuel Macron continue de faire l’intermédiaire entre Biden et Poutine. Alors qu’il s’était rendu à Moscou le 7 février, le président français s’est à nouveau entretenu avec son homologue russe au téléphone après avoir échangé entre-temps avec Joe Biden. « Chaque jour qui passe sans qu’il y ait de guerre est un jour gagné pour la paix », ont déclaré des conseillers du chef de l’État français. La confirmation par la Maison-Blanche le 20 février de la possibilité d’une rencontre entre Biden et Poutine semble donc être un pas dans ce sens, bien qu’elle ne rime pas nécessairement avec un apaisement immédiat de la situation.

Les États-Unis restent effectivement fermes dans leur opposition à une invasion russe de l’Ukraine. Le chef de leur diplomatie, le secrétaire d’État Anthony Blinken, a indiqué à ce propos que la voie du dialogue sera possible « jusqu’à ce que les chars soient réellement en mouvement ». La porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki a quant à elle confirmé que les États-Unis sont « prêts à infliger des sanctions rapides et sévères si la Russie choisit la guerre »

Si l’Élysée a rappelé que Poutine avait bien insisté auprès d’Emmanuel Macron sur son intention de retirer des troupes de Biélorussie, le bloc occidental reste pour l’instant perplexe et attend des actes. Pire encore, la Russie semble continuer à préparer une attaque de grande ampleur, c’est du moins ce que montrent des images satellite relayées par les États-Unis. On peut effectivement y voir des blindés de l’armée russe qui continuent de se diriger vers la frontière ukrainienne. Le bras de fer continue donc entre des diplomaties qui semblent peiner à prendre le chemin de la désescalade, et une dégénérescence de la situation semble de plus en plus probable. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a même indiqué craindre que la Russie ne prépare « ce qui pourrait être la plus grande guerre en Europe depuis 1945 ».

Source : Le Monde