Crédits : AFP/Paris Match Ils ne se connaissent pas, sinon en s’observant de loin. Depuis sa nomination le 15 mai au poste de Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon n’ignore plus l’existence d’Édouard Philippe. Mais du côté de ce dernier, les œillades ont commencé un peu plus tôt. Dans le numéro d’octobre 2015 de la revue Charles, Édouard Philippe prenait la plume pour tirer un portrait du leader de la France insoumise dans un article intitulé « Mélenchon, ou l’élégance du hérissé ». « À droite, on aime bien Mélenchon », entamait d’une langue doucement provocatrice celui qui n’était alors que député et maire du Havre. Tandis qu’il confirme un peu plus loin ne l’avoir jamais rencontré, il confesse en revanche avoir un jour squatté son bureau de sénateur. « Un de mes amis était son assistant parlementaire et nous préparions ensemble un concours », raconte Édouard Philippe. « C’était l’été. Le bureau du sénateur était libre. Nous l’avons squatté pendant un mois, nous avons beaucoup travaillé et nous avons fini par l’avoir, ce concours. » Jean-Luc Mélenchon ne l’aurait jamais su, et le nouveau Premier ministre rend un hommage comique au locataire des lieux et à la « tranquillité estivale du palais du Luxembourg ». En concluant : « J’espère qu’il continuera à ignorer cette anecdote : il n’est jamais agréable de s’apercevoir qu’on a réchauffé une vipère en son sein. » Source : Charles