Une enquête de lIrish Times révèle qu’Erwin Schrödinger, le père de la physique quantique, était un pédophile. Une pétition a été lancée afin de changer le titre d’un amphithéâtre portant son nom en Irlande.

Un génie peut cacher un monstre. Une enquête publiée par l’Irish Times révèle des preuves accablantes de la pédophilie du physicien Erwin Schrödinger, connu pour être le père de la physique quantique. Il est notamment à l’origine de l’expérience de pensée « Le chat de Schrödinger », publiée en 1935, ainsi que de l’équation de Schrödinger, pour laquelle il a reçu le prix Nobel de physique en 1933. Ses travaux ont révolutionné l’étude du monde naturel et ont permis d’intensifier la recherche internationale sur l’informatique quantique. Mais son génie intellectuel ne l’a pas empêché d’être un prédateur sexuel en série.

Plusieurs femmes ayant subi des agressions de la part du physicien ont été identifiées, notamment l’une d’elles, âgée de 14 ans à l’époque, que Schrödinger avait séduite alors qu’il était son professeur de mathématiques. Ce dernier a admis avoir mis l’adolescente enceinte alors qu’elle avait 17 ans et lui la quarantaine. Elle a ensuite subi un avortement bâclé qui l’a rendue stérile. Le scientifique décrivait ses méfaits dans un journal intime, justifiant ses actes par son génie. Schrödinger aurait également tenté d’avoir une aventure avec une jeune fille de 12 ans, un échec qu’il décrit dans son journal comme l’un « des amours non partagés de [sa] vie ». Walter Moore, auteur de la biographie Schrödinger, Life and Thought, a déclaré que l’attitude du physicien « était essentiellement celle d’un suprémaciste masculin ».

Depuis la publication de l’article, une pétition a été lancée afin de modifier le nom d’un amphithéâtre de l’université Trinity de Dublin qui porte son nom. « Nous pouvons reconnaître la marque que Schrödinger a laissée sur la science à travers notre étude, et cette pétition ne souhaite pas diminuer l’impact que ses conférences ou ses idées ont eu sur la physique », dit le texte. « Cependant, il semble de mauvais goût qu’une université moderne telle que Trinity honore cet homme avec un bâtiment entier. »

Source : Irish Times