Un fœtus momifié a été retrouvé dans l’utérus d’une momie de 2000 ans, indiquait Heritage Daily le 2 janvier. Il est resté préservé autant de temps grâce à un processus de décomposition inhabituel.

En avril 2021, l’équipe du Warsaw Mummy Project publiait un article révélant l’existence d’un cas étonnant, celui d’une momie égyptienne enceinte, le premier au monde. La découverte avait d’abord été évoquée comme étant celle des restes du prêtre Hor-Djehuti, avant qu’une analyse plus poussée en 2016 ait confirmé son statut de femme embaumée. D’autres examens avaient ensuite été effectués à l’aide d’images tomographiques. Lors de son décès, la femme avait entre 20 et 30 ans et elle était dans sa 26e ou 30e semaine de grossesse. En plus d’être particulièrement bien conservée, la momie a gardé un fœtus momifié dans son utérus pendant près de 2000 ans.

Une nouvelle étude a depuis été publiée dans le Journal of Archaeological Science par l’équipe du Warsaw Mummy Project, notamment le co-directeur Ożarek-Szilke, afin d’expliquer le processus de conservation du fœtus et de la momie. Pour sécher le corps de la défunte, il avait été recouvert de natron. Le natron est un mélange naturel de sels composé de bicarbonate, de sulfate et de chlorure de sodium. Le fœtus présent dans l’utérus a également évolué dans un environnement acide, entre le natron et les acides naturels formés après la mort. Ce processus a provoqué un lessivage des minéraux osseux du fœtus, qui se sont desséchés avant de se minéraliser. Dans cet état, les tissus du fœtus peuvent être préservés durant des millénaires.

Les chercheurs n’ont pas réussi à déterminer pour quelles raisons le fœtus n’avait pas été retiré du corps lors du processus de momification. Cette momie constitue une découverte unique, mine d’informations pour l’équipe de Varsovie. Elle avait été amenée en Pologne au XIXe siècle et fait depuis partie de la collection d’antiquités de l’université de Varsovie.

Source : Heritage Daily