Des chercheurs américains ont filmé un étrange poisson au crâne transparent, à 650 mètres de profondeurs sous la surface de la baie de Monterey, au large de la Californie, indiquait CNET le 9 décembre. L’espèce n’a été observée que neuf fois jusqu’ici par les scientifiques. 

Les fonds marins regorgent de créatures étranges. Il est souvent compliqué de filmer ces animaux qui n’apparaissent que très rarement devant les caméras des scientifiques. Pourtant, à 650 mètres de profondeur sous la surface de la baie de Monterey, au large de la Californie, les chercheurs du Monterey Bay Aquarium Research Institute (MBARI) ont réussi à filmer un poisson à la tête bulbeuse et translucide, dotés d’orbes en guise d’yeux sur son front. Une créature étrange, et très peu observée, connue sous le nom de poisson barreleye (Macropinna microstoma). Malgré l’envoi de véhicules télécommandés (ROV) sur plus de 5 600 plongées dans l’habitat du poisson, les chercheurs de l’aquarium californien n’ont observé l’espèce que neuf fois. Mais la semaine dernière, le poisson au crâne transparent a pu être filmé dans toute sa splendeur. 

Le ROV Ventana, envoyé par une équipe du MBARI, naviguait à 650 mètres de profondeurs, dans les abysses du Pacifique. « Le poisson est d’abord apparu très petit dans le bleu au loin, mais j’ai immédiatement su ce que je regardais. Il ne pouvait être confondu avec rien d’autre », raconte Thomas Knowles, aquariophile principal à l’aquarium de Monterey Bay. Les chercheurs ont essayé de se rapprocher au plus possible de la créature. « Nous savions tous qu’il s’agissait probablement d’une expérience unique dans une vie », car le poisson barreleye est très discret. L’équipe a réussi à le filmer de la manière la plus précise depuis les premières observations du ROV Ventana. Sur 27 600 heures d’observations, il n’a repéré le poisson que neuf fois en comptant celle-ci. 

Les barreleyes vivent dans les abysses où l’eau plonge dans l’obscurité totale. Ils font partie des seules créatures qui peuvent encore voir à une telle profondeur grâce à leurs yeux tubulaires. Très peu d’informations sur leurs modes de vie ont été vérifiées par les scientifiques, qui n’ont pas encore assez étudié le spécimen. Ces images pourraient changer la donne.

Source : CNET