Crédits : Smithsonian Magazine Une étude publiée le 1er septembre par des chercheurs de l’Alaska Pacific University prouve que les poulpes ne sont pas des animaux aussi solitaires qu’on le pensait. Les scientifiques ont découvert ce qu’ils ont appelé Octlantis, une « ville » sous-marine entièrement habitée par des poulpes, rapporte le Daily Mail. À Octlantis, les poulpes se baladent, flirtent et socialisent. Une sorte de ville qu’ils ont bâti eux-mêmes en érigeant des dunes faites de sable et de coquillages. Jusqu’à seize céphalopodes ont été observés cohabitant sous ces dunes. « Ces piles de coquilles ont été sculptées pour créer des abris, ce qui fait de ces poulpes de véritables ingénieurs environnementaux », déclare Stephanie Chancellor, docteure en sciences biologiques à l’université de Chicago. Il s’agit de la deuxième installation de poulpes découverte dans cette région située au large des côtes australiennes, dans la baie de Jervis. Ces invertébrés étaient jusqu’ici réputés solitaires, ne se rencontrant qu’une seule fois par an pour se reproduire. Mais l’équipe de chercheurs a découvert que la solitude n’était apparemment pas le lot de tous ces mollusques. « Les animaux étaient souvent très proches l’un de l’autre, souvent à portée de main », assure Stephanie Chancellor. Au cœur de cette cité sous-marine, les habitants affichent des comportements sociaux complexes et constitue pour les scientifiques la preuve que ces créatures peuvent elles aussi s’organiser en « société », tout comme les vertébrés qui vivent en meute. Pour le chercheur David Scheel et son équipe à l’origine de la découverte, il ne s’agirait cependant pas forcément d’une norme ou d’une évolution. Le comportement de la pieuvre n’a pas nécessairement changé, mais la capacité de l’homme à observer son comportement a pour sa part nettement progressé. Source : DailyMail