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Un morceau de mâchoire et une oreille imprimés en 3D
Crédits : Wake Forest Institute for Regenerative Medicine

Une équipe de scientifiques spécialisés dans la recherche biomédicale a publié hier dans Nature le fruit de dix ans de travail : une imprimante 3D capable de fabriquer des formes complexes de tissus comme le cartilage. En utilisant des cartouches remplies de plastique biodégradable et de cellules humaines agglomérées dans du gel, l’imprimante peut recréer des morceaux de cartilage, d’os ou même de tissu musculaire. « Il s’agit de la première imprimante biomédicale qui soit capable de fabriquer des pièces assez grandes pour servir à l’implantation humaine », explique Anthony Atala, directeur de l’Institut Wake Forest pour la médecine régénérative, à l’initiative du projet. « Elle nous permet de maintenir en vie ces structures imprimées plusieurs semaines avant leur implantation. La prochaine étape qui nous attend est de soumettre ces pièces à des tests de sécurité, avant de pouvoir les implanter à de futurs patients. » L’atout maître de la machine est sa capacité à mélanger des cellules vivantes conservées dans du gel à un polyester biodégradable appelé polycaprolactone. Le plastique agit comme une structure d’échafaudage permettant aux cellules de se développer selon la structure complexe qu’il dessine, avant qu’il ne disparaisse. « C’est extrêmement important. Ce processus permet aux tissus que nous imprimons de conserver l’intégrité structurelle nécessaire à l’implantation dans le corps », ajoute Atala. Dans le futur, l’équipe espère pouvoir travailler directement à partir des cellules du patient pour que l’implantation ne soit pas vécue comme un corps étranger. https://www.youtube.com/watch?v=TAYHs-iZHWU Source : Nature/Wake Forest Institute for Regenerative Medicine La médecine fait des progrès inouïs. ↓ scorpio