Crédits : Alessandra Bocchi / Twitter

Depuis huit semaines, Hong Kong est le théâtre de vastes manifestations antigouvernementales. Mais ce dimanche, lorsqu’une protestation a dégénéré en violentes confrontations avec les autorités, certains manifestants ont ingénieusement braqué des lasers sur les caméras de surveillance de la police pour perturber les systèmes de reconnaissance faciale dont elles sont équipées, rapporte le New York Times.

Ces systèmes mettent en danger la liberté de manifester. « On peut imaginer après cela des mesures de représailles… et finalement on n’a plus le droit à l’opinion personnelle », met en garde Yann-Maël Lahrer, fondateur d’Okaydoc. Le 18 juillet, Colin Cheung, un homme de 29 ans, a été enlevé dans un centre commercial et jeté dans une voiture banalisée par quatre policiers en civil, qui l’ont forcé à regarder son iPhone pour le déverrouiller grâce à la reconnaissance faciale. Heureusement pour Colin Cheung, il avait désactivé la fonction par peur d’être surveillé.

Lundi matin, la police de Hong Kong a annoncé l’arrestation de 49 « manifestants radicaux » présents dimanche, affirmant qu’ils avaient participé à attiser les violences. Les manifestants craignent donc que Hong Kong utilise des systèmes de reconnaissance faciale du même type que ceux de la Chine continentale pour faciliter le travail de la police. Qui n’avait pas prévu les lasers.

Source : The New York Times