L’utilisation de gaz hilarant pourrait se montrer efficace dans le traitement de la dépression, selon une nouvelle étude. À faibles doses, les personnes traitées n’ont montré que peu d’effets secondaires et de nettes améliorations, révélait Science Daily le 9 juin.

Une dose de gaz hilarant pourrait aider certaines personnes souffrant de dépression difficile à traiter, selon un nouvel essai clinique de l’école de médecine de Washington. L’étude révèle que les patient.e.s ayant inhalé du protoxyde d’azote signalaient une amélioration de leurs symptômes de dépression par la suite. Elle montre également que ces patient.e.s ressentaient des améliorations similaires avec une dose plus faible, accompagnées de beaucoup moins d’effets secondaires.

Le protoxyde d’azote (N₂O) est un gaz incolore et ininflammable à température ambiante qui est utilisé depuis longtemps comme anesthésique et parfois comme drogue récréative, en raison de l’euphorie et des hallucinations dissociatives qu’il peut provoquer après inhalation.

Les premières recherches des médecins suggéraient qu’une heure d’inhalation de protoxyde d’azote, mélangé à une concentration de 50 % d’oxygène, pouvait avoir des « effets antidépresseurs rapides et marqués » chez les patient.e.s souffrant de dépression résistante aux traitements habituels. Cette nouvelle étude est un essai contrôlé de phase II du traitement.

Les résultats de l’équipe de Washington reposent sur un échantillon de très petite taille, il ne faut donc pas leur accorder trop de poids pour le moment. Mais les recherches sont prometteuses : dans au moins un cas, publié l’année dernière, un patient souffrant de dépression grave a semblé connaître une rémission complète après une seule séance de protoxyde d’azote à 50 %, rémission qui s’est poursuivie au cours du mois suivant.

Source : Science Daily