L’ex-dirigeante Aung San Suu Kyi, évincée du pouvoir par un coup d’État de la junte birmane, s’est vu infliger une condamnation à quatre ans d’incarcération, premier d’une série de verdicts qui pourrait la voir finir ses jours en prison, annonce la BBC ce 6 décembre.

Parmi les 11 chefs d’accusation auxquels elle fait face et qu’elle rejette – avec le soutien de la communauté internationale –, on lui reproche d’inciter la population à la rébellion et de ne pas avoir respecté les gestes barrières contre le Covid alors que le pays est en état de catastrophe naturelle.

Aung San Suu Kyi est assignée à domicile depuis le coup d’État militaire de février dernier ayant renversé son gouvernement élu. Il n’est pas encore certain qu’elle aille effectivement en prison, mais son état de santé inquiète : « Elle ne va pas bien… les généraux la préparent à une peine de 104 ans de prison. Ils veulent qu’elle meure en prison », déclarait le Dr Sasa, porte-parole du National Unity Government, un groupe d’opposants au putsch et de personnalités pro-démocratie récemment formé.

Amnesty international a qualifié les charges de « fallacieuses », et précise qu’il s’agit là du « dernier exemple de la détermination de l’armée à éliminer toute opposition et à étouffer les libertés en Birmanie ».

Source : BBC