Les îles Fidji sont devenues depuis quelques années une plaque tournante du trafic de drogue, à l’insu de ses habitants. Si bien que certains d’entre eux, après avoir retrouvé des paquets de cocaïne échoués sur le rivage, ont utilisé la drogue comme lessive ou sucre en poudre, confiait la police locale au Guardian le 23 juin.

Outre des conditions climatiques favorables à la culture de la marijuana, les îles Fidji sont également confrontées au trafic de drogue dure. Cet archipel du Pacifique est situé au cœur d’un circuit de trafic de drogue qui prend sa source aux États-Unis ou en Amérique latine pour finir en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Après plus de 25 ans passés dans les rangs de l’armée, Sitiveni Qiliho est commissaire de police aux Fidji depuis 2015. Sa mission est d’éradiquer le trafic de drogue désormais omniprésent et de sauver les habitants d’une addiction involontaire, lorsqu’ils réalisent qu’ils ne s’agit pas de lessive mais d’un stupéfiant. « Nous avons vu les effets de la consommation de drogues dans d’autres pays, nous ne voulons pas de ça chez nous », dit-il. Qiliho estime que ses hommes passent plus d’un quart de leur temps à combattre le trafic et la production de drogue.

Car tous les Fidjiens ne sont pas dupes et certains ont compris qu’il y avait de l’argent à se faire en revendant de la cocaïne abandonnée en mer. « Selon nos informations, certains pêcheurs ne courent plus après le poisson lorsqu’ils prennent la mer », explique-t-il : ils cherchent à récupérer du matos « tombé du bateau ». En effet, ces trouvailles représentent un véritable trésor dans un pays où le salaire moyen est de 485 euros par mois.

Source : The Guardian